Quelle belle saison !

 


Mathieu Hirigoyen a tout raflé sous son passage, même les maïs.

1) Le championnat 2017 s'est enrichi d'une nouvelle épreuve, le Baretous, directement entrée par la grande porte puisqu’elle détient le record d’engagés dans la région Sud avec 91 engagés (87 partants), preuve en est que la diversité est toujours un plus pour le championnat. Nous ne devons pas ignorer certaines voix parmi les concurrents qui craignent le revers de la médaille avec 11 épreuves, à savoir un calendrier trop long. Il est vrai que parmi les buggys 4 roues motrices, vitrine de la discipline, les concurrents qui jouent le titre ne sont plus qu’une infime poignée car ils doivent à chaque fois participer à un championnat complet pour prétendre au titre (Règles actuelles : 8 meilleurs rallyes retenus parmi 2 zones mais avec les points bonus des autres épreuves conservés, d’où une certaine logique de ne pas tenter d’impasse). C’est le cas cette année avec Mathieu Hirigoyen qui fort d’une équipe totalement dévouée a pu conquérir le graal en 2017. Champion au volant, mais champion dans tout ce qui entoure sa personne, Mathieu a tout pour être apprécié et le monde du TT est reconnaissant de sa performance. Nous aimerions tant le voir rouler avec le numéro 1 ...


Jusqu’à l’année passée, seule le TT, label « championnat de France » n’obligeait pas les concurrents à payer pour marquer des points au championnat. En 2018, le championnat terre autorise à nouveau tout concurrent à marquer des points en championnat sans payer. Comme quoi le TT montre le bon exemple.
Autre point positif, les frais d’engagement, bien qu’élevés, ceux-ci restent les moins chers parmi les rallyes asphalte et terre.


2) La catégorie SSV placée sur orbite ?
Vincent Locmane champion des SSV en 2015 n’aurait-il pas un talent caché en cuisine car la mayonnaise SSV a pris à vitesse grand V.
3 marques officielles sont présentes sur le championnat : Yamaha, Canam et Polaris. Si les formes de ces véhicules à leur arrivée en 2015 étaient plus ou moins appréciées, les nouvelles autos modernes telles que les Canam X3 font de plus en plus penser aux buggys. Et que dire des performances ? Au coude à coude avec les 4x4 en 2015, il n’y a plus aucune comparaison avec les évolutions châssis et moteurs apparues depuis. Revers de la médaille, les prix du neuf ont progressé mais le rapport prix /performances/plaisir attire toujours. En 2017, Le belge Sébastien Guyette a époustouflé de son talent la catégorie. Au-delà du titre, il est à retenir des coups mémorables (une 4ème place au scratch en spéciale à Arzacq, des places inimaginables au général d’un rallye : 7ème Arzacq, 5ème Cimes et 9ème au 7 Vallées). 2 pilotes (provenant des buggys) ont également intégré un top 10 au général ;José Castan (Canam) aux Cimes et Didier Iribaren (Yamaha) au Baretous. De quoi se poser la question légitime de les voir, à l’avenir, au train où vont leur performances … ,rouler au milieu des buggys.

3) La création de nouveaux titres « copilotes » dans chaque catégorie depuis 2016 créent de nouvelles émulations positives. 


4) Les " fils  de "… enfilent le casque. Les jeunes pousses ne se contentent plus de suivre les rallyes comme spectateurs, 2017 les a vu débarqué au volant : Knoll, Servière, Zielinski (les 2 fils), Garicoïx, Deverchère, Ferchaud, Briavoine (les 3 fils) ont gouté au plaisir de lutter contre le chrono. Remettront-ils le couvert pour 2018 ? Un vent de renouveau souffle sur le TT mais d’aucun ne souhaite les arrêts définitifs de leurs parents.

5) Restons parmi les jeunes en jetant un coup d'oeil sur la saison dans la catégorie 2 roues motrices. Découvrant la discipline en 2016 sur un rivet aux choix mécaniques inédit (moteur d'auto 1.6 litres avec boite manuelle en H), Thibault Flouret Barbé a impressionné le gratin des aficionados. Face aux redoutables Cledze, il leur a tenu la dragée haute pour s'imposer avec la manière comme l'homme fort en 2017. 2018, les pendules repartiront de zéro et tout le monde a hâte de retrouver dès Arzacq les magnifiques empoignades que nous offrent tous les participants de cette catégorie spectaculaire. Arrivée cette année d'un excellent pilote issu de l'autocross, Bouchenoire et bien d'autres du cross car sur des autos de pointe (bienvenus).

 


Coup de coeur pour le legend group, ici Franco Martinez qui réalise sa plus belle saison.
Quel dommage qu'ils ne soient pas notés dans les résultats en direct sur chaque manche, comme au Gers Armagnac ?

 

Synthèse chiffrée sur la saison 2017
PS: Tableau purement personnel pouvant par conséquent comporter des erreurs

Nombre pilotes classés championnat
bug 4 roues
bug 2 roues
4x4
SSV
Nombre partants sur l'ensemble d'une saison
moyenne par rallye
Nbre rallyes en championnat
buggy neuf par saison
2007
241 ( 16 anglais inclus)
159
58
24 (T1b et T2)
741
92
8
22
2008
247 (1 anglais inclu)
139
73
35
724
90
8
18
2009
245 ( anglais exclus à partir 2009)
139
72
43
783
87
9
22
2010
238
126
71
41
768
77
10
18
2011
244
134
74
41
856
78
11
5
2012
238
126
71
41
748
83
9
8
2013
222 (dont 1 SSV)
116
67
39
1
715
79
9
6
2014
223 (dont 6 SSV)
122
65
36
6
635 (dont 13 ssv)
70
9
6
2015
247 (dont 15 SSV)
124
74
34
15
766 (dont 52 ssv)
77
10
9
2016
296 (dont 38 SSV)
142
77
39
38
860 (dont 114 ssv)
86
10
9
2017
307 (dont 55 SSV)
146
73
43
55
965 (dont 162 ssv)
88
11
16


Différents points issus du tableau ci-dessus. 


1) Alors que le nombre de pilotes licenciés français classés sur la saison 2007 (225 français) et 2014 (223 français) stagnait, 2017 confirme les bons chiffres de 2016. Le 7 Vallées crée sans conteste un intérêt parmi les pilotes nordistes fans de rallye. Radio paddock annonce de nouveaux noms de l’asphalte qui pourraient essayer le TT. Encore une fois, la preuve que cette manche de par sa situation géographique offre un plus, indéniable.

2) La moyenne des partants par rallye retrouve les excellents chiffres des années avant crise. La moyenne est en constante augmentation depuis 2014. Pas de baisse avec 2 rallyes en plus sur le championnat (le 7 Vallées et le Baretous). 

3) Le nombre d'autos neuves (exceptés les ssv) repart également à la hausse aidé il est vrai par une nouvelle catégorie de buggys motorisés par des moteurs de motos (Caze, BMC, Cledze). L’année passée, se posait la question : « Passerons nous la dizaine de buggys neufs en 2017 ? » Les rumeurs de radio paddock, à l'inter saison, allaient dans le bon sens.  1 an plus tard, le chiffre est tombé, et ce sont pas moins de 16 buggys neufs qui sont apparus au championnat (3 caze, 3 rivet, 3 bmc, 2 fouquet, 1 gembo, 1 cledze, 3 protos « maison »)

4) Il était à craindre une désertion des 4x4 du championnat. Fort heureusement, il n'en est rien. 39 pilotes français classés en 2016, 43 en 2017, la courbe repart par conséquent à la hausse. Néanmoins, le nombre de partants par rallye a baissé : 12.5 de moyenne par rallye en 2014, 13 en 2015, 11 en 2016 et 2017(n'ont pas été comptés les hollandais au JDF). Dans tous les cas, Nicolas Cassiède a survolé la catégorie. Ayant vendu sa jeep, il lorgne désormais du côté des buggys 4 roues. A noter 6 cherokees parmi les 8 premiers du championnat.
Quid de 2018 ? Pas évident de dessiner le profil du favori tant les cartes seront redistribuées, à moins que certains noms reviennent ? Darracq, Cournil …

5) Record de nouveaux pilotes français en 2017 qui ont découvert le TT : 
23 en buggys 4 roues motrices. 
14 en buggys 2 roues motrices.
6 sur des 4x4
27 sur des SSV (17 en 2016) dont plusieurs roulaient sur des autos neuves. Catégorie qui offre le plus de locations (Quad Bike Evasion, Castan Compétition).
Conclusion : Ces excellents chiffrent témoignent si je peux me permettre d'un engouement retrouvé sans aucun doute due à une réglementation stable et pérenne, d'une part grâce à des officiels qui défendent au mieux la discipline et qui présentent les futurs changements plusieurs mois à l'avance mais surtout aux organisateurs et leur équipe qui présentent des rallyes de haute qualité et variés. 

 


FLASH TOUT TERRAIN 2017

 


Magnifique photo de l'étonnant Galois, Chris Bird sur son rivet flambant neuf