Résumé du Cantal   2009


17 4x4 engagés sur le rallye, record absolu depuis longtemps, 1 grand vainqueur : Philippe Andrieu sur son magnifique Isuzu

BIS REPETITA EN CHÂTAIGNERAIE

Texte : Sébastien Chopin
Photos : Lionel Montmain (photos visibles dans les liens du flash tt ou direct sur http://sportauto41.free.fr/)



Chevallier, un des pilotes préférés pour les vidéastes

Le 2ème rallye du Cantal en châtaigneraie qui marque la mi-saison du championnat a couronné les même protagonistes que l'an passé

Pour sa première année dans le championnat, l’épreuve cantaloue à fait le plein avec 83 inscrits parmi lesquels se retrouvent, à quelques exceptions,
tous les ténors des différentes catégories. Comme le veut la coutume, les vérifications marquent le début de l’épreuve.
Et pour l’occasion, on peut dire que les organisateurs ont vu les choses en grand en les installant au Prisme en plein cœur d’Aurillac.
Le public présent à ainsi pu découvrir une discipline encore peu connue dans la région mais qui a déjà gagné en l’espace de deux ans de fervents spectateurs.
Après ces formalités du vendredi, 77 équipages dont 17 T2 et T1B sont autorisés à prendre le départ du rallye qui comporte cette année 4 spéciales parcourues chacune 3 fois.


Anicet Garicoïx, Didier Queheille et la seat Bidart : le ménage à trois se passe à la perfection en cette saison 2009

PREMIER SCRATCH

Samedi matin, le rallye commence par une liaison qui mène les concurrents au parc d’assistance de Marcolès.
Tous vont en profiter pour passer les pneumatiques secs avant de prendre la direction du prologue.
Dans cette 1ère ES, Anicet Garicoix annonce la couleur du week-end en s’emparant du premier temps, devant Christophe Costes et Cyril Omnes.
Derrière eux c’est une hécatombe de crevaisons et sorties en tout genre tant et si bien qu’au retour à l’assistance tout le monde rechausse les tétines.
L'ES 2 est de nouveau à mettre au compte du pilote souletin.
Derrière lui la meute est lâchée et c'est le britannique Terry Banyard qui prend le meilleur de ce peloton suivi à 1''6 de Laurent Fouquet.
À la quatrième place, Christophe Costes ne perd pas de terrain et semble bien décider à briller sur ses terres après son bon résultat au Jean de La Fontaine.
Après ces deux chronos, on compte déjà une bonne dizaine d'abandons toutes catégories confondues.
Dans cette liste de malchanceux on retrouve Fabrice Rivet trahi par un cardan, le quasi local Daniel Favy dont le pont arrière a rendu l’âme
ou bien encore les frères Urrutia également victimes d'ennuis mécaniques. La journée se poursuit avec l'entame de la deuxième boucle de la journée.
Une nouvelle fois Anicet Garicoix signe le meilleur temps. Le deuxième chrono est à mettre au compte de Laurent Fouquet
qui ne souhaite pas voir s'envoler de précieux points au championnat.
Ce dernier est suivi par Christophe Costes très régulier jusque ici et Terry Banyard qui mène la meute des 2L.


un bon pilote se découvre des ailes à bord d'un fouquet, Guillaume Monchaux est entré dans ce cercle trés fermé

En cinquième place d'ES on retrouve Guillaume Monchaux qui réalise de bon chronos avec son Fouquet – Porsche dont c'est seulement la deuxième sortie.
Pour la quatrième spéciale, les places se figent en tête avec un tiercé inchangé par rapport au chrono précédent.
Les places d'honneurs sont par contre ardemment disputé avec Guy Housset qui signe le quatrième chrono suivi de quatre buggys 2L dont un 2RM (7ème temps) en la personne de Vincent Poincelet qui « truste » brillamment le top 10 depuis le début de l'épreuve.
Les pistes se dégradent sensiblement pour le dernier passage de la journée et dans ces conditions Christophe Costes ravi la première place de l'ES 5
avec un plaisir certain puisqu'il s'agit de son premier scratch en Championnat. Derrière, Garicoix reste aux avants-postes et Monchaux ferme le podium.
Housset se classe quatrième et Fouquet cinquième. Les 5 places qui complètent le top 10 sont ensuite toutes occupées par des moteurs 2L.
Pour la dernière spéciale du jour, Anicet Garicoix décroche son cinquième chrono de la journée sur les six possibles avec dans son sillage,
Laurent Fouquet et Guy Housset qui ferme le tiercé de tête. Christophe Coste est quatrième et précède la charge des 2L et Sylvain Knoll qui ferme le top 10 de la spéciale.
Au soir de la première étape Anicet Garicoix survole le classement devant Laurent Fouquet qui ravi pour 4''4 la seconde marche du podium au Cantalou Christophe Costes.
Notons que le leader du championnat n'aura pas été épargné lors de cette première étape avec à son actif pas moins de six crevaisons.
La suite du Top 10 se compose de Guy Housset quatrième, Terry Banyard qui emmène la horde de 2L et précède ainsi Manu Castan et Alain Pierrine.
Vincent Poincelet s'adjuge quant-à-lui une huitième place méritée. Il précède Jean-Paul Hirigoyen et enfin Vincent Foucart pas vraiment au mieux de sa forme.


Christophe Aubry a magnifiquement repeint son Strakit, look fun : un régal pour les photographes

Du coté du challenge 2RM, Vincent Poincelet – vous l'aurez compris – occupe la tête devant Michaël Caze et son Tomahawk 1300 cm3 à 1min33 et Renoulleau à 3min.
Ces deux là ne démérite pas pour autant puisqu'ils sont devant bien des ténors de la catégorie 4RM.
En embuscade pour un podium et surtout pour les points de la classe 6, on retrouve 4 pilotes dans une fourchette de 4 min.
C'est beaucoup et peu à la fois sur une épreuve aussi technique. Se suivent donc respectivement Nicolas Gouin,
Philippe Cosson qui n'a rien perdu de son coup de volant légendaire malgré une auto à la boite de vitesse perfectible,
Xavier Breton de retour dans le challenge et enfin Christophe Aubry.


Attention le retour des victoires de Christophe Cournil ne va pas tarder à être explosif d'ici quelques rallyes

En trophée 4x4 Le pilote local Philippe Andrieu mène la danse avec son Isuzu D-Max T1B.
Il précède le peloton des T2 emmené par Jean-Luc Esteve et son Discovery V8 à la fiabilité remarquable.
Alain Cournil se classe troisième d'étape à seulement 34''3 du Girondin ce qui promet une belle bagarre pour la deuxième journée.
La bataille dans cette catégorie à fait rage ce samedi et laisse quelques séquelles.
Parmi elles notons le « côté » et les ennuis mécaniques de Lafuente qui conduisent le pilote à abandonner et à faire une bien mauvaise opération pour le championnat.
Autre Abandon spectaculaire mais sans gravité, celui de Marc Viaud. Le pilote du désormais célèbre GR volant est en effet victime d'une sortie de piste dès l'ES 2.
« A l'entrée d'un bois nous avons pris une ornière qui nous à balancé pleine face sur un arbre en fond de 3.
Sous le choc, celui-ci a été déraciné et l'auto a carrément fait un demi-tour » explique le pilote à son retour au parc d'assistance.
Heureusement plus de peur que de mal surtout lorsqu'on sait que le train avant du GR à été détruit par l'impact.

EXPLICATIONS ENTRE LES 2LITRES


la perf du rallye ! pour Vincent Poincelet sur son buggy 2 roues motrices

Dimanche ce sont 53 équipages (hors super rallye) qui sortent du parque fermé de Lafeuillade pour prendre la direction de la première spéciale du jour.
La fraîcheur matinale réussi à Laurent Fouquet puisqu'il remporte le premier scratch à 3''9 de Garicoix et 8''5 de Costes.
La quatrième place est à mettre au compte des frères Urrutia repartis en super rallye.
Derrière c'est toujours la bataille des 2L même si Guy Housset vient s'intercaler en 6ème place.
Le tiercé de tête est aussi celui de l'ES suivante mais dans un ordre différent. Cette fois ci, c'est le pilote souletin qui s'impose devant le cantalou et le bordelais.
Urrutia se retrouve une fois encore quatrième suivi de Banyard, Housset, Monchaux, Omnes et Servière lui aussi en super rallye.
La journée se poursuit avec un combat en tête de course qui est des plus féroces.
Pour preuve. Anicet Garicoix remporte l'ES 9 pour 1''1 d'avance sur Laurent Fouquet. Le troisième Guy Housset n'est lui qu'à 2''9.


Guy Housset , toujours meilleur représentant de la marque Rivet, en embuscade pour le championnat


Le chrono suivant est une nouvelle fois à mettre au compte du proto Bidart. Il devance Housset qui cravache pour monter sur le podium final.
Mais Christophe Costes ne souhaite pas voir son premier podium s'envoler et contient les attaques du Rivet blanc en signant le troisième temps.
Cette ES10 s'est montrée particulièrement piégeuse. Sylvain Knoll et Guillaume Monchaux vont d'ailleurs en faire les frais (sans gravité). Le premier va faire ce qu'on appelle communément une casquette tandis que le second va partir en tonneaux.
Pour le dernier passage de la journée, Garicoix en bon leader décide de lever le pied et d'assurer jusqu'à l'arrivée finale.
Il se classe ainsi quatrième de l'ES 11 et huitième de l'ultime chrono.
Dans ces conditions, ses poursuivants ont le champ libre pour la bataille des places d'honneurs et surtout les victoires de classes.
Parmi ces ténors, Laurent Fouquet va, en vain, tout donner pour revenir sur le pilote souletin. Il remporte l'ES 11 mais termine troisième de la 12.
De son côté Alain Pierrine va se classer deux fois second et ainsi ravir à Manu Castan la deuxième marche du podium 2L.
Ce dernier n'a pourtant pas démérité puisqu'il s'est battu jusqu'au bout réalisant même l'ultime scratch de l'épreuve.
Un belle récompense pour le jeune pilote qui n'a pas été épargné par les crevaisons : à tel point que Manu a même dû emprunter des roues à son père pour finir le rallye.
Arrivé à son terme, ce 2ème rallye du Cantal en Châtaigneraie est remporté, vous l'aurez compris, par Anicet Garicoix.
Il devance Laurent Fouquet pour 45''8 et Christophe Costes qui décroche (enfin) son premier podium.


Premier podium chez eux pour Mr et Me Costes en championnat

Une troisième marche à la saveur particulière puisqu'elle a lieu sur ses terres. Malgré ses attaques répétés, Guy Housset échoue à la quatrième place.
Il marque néanmoins des points importants pour la suite de la saison. À la cinquième place, Banyard ouvre le bal des 2L.
Le britannique hauteur d'une course sans faute devance Alain Pierrine et Manu Castan.
À noter au passage que le vice-champion 2008 réalise une bonne opération car bien qu'étant second de classe, il empoche le maximum des points T1A1 pour le championnat.
De quoi rester en embuscade pour la deuxième partie de saison. En huitième place on retrouve Vincent Poincelet et son Fouquet 2RM.
Il devance Vincent Foucart qui est rester un ton en dessous tout le week-end, en grande partie à cause d'un problème de vue à un oeil.
Le Top 10 est enfin clôturé par Bastien Morisse et sa « Spidermobile ». Le pilote s'offre ici un résultat honorable après une série de rallyes galères.

Le classement du challenge 2RM s'est quant-à-lui dessiner par K.O successif.
Le premier est venu de Xavier Breton qui abandonne après la première spéciale du matin sur problème d'embrayage. Il était alors quatrième.
Dans l'ES 8, Christophe Aubry se trompe sur le routier et pointe 4min en retard. Il lui en coûtera en conséquence 40'' de pénalité.
Dans l'ES 10, c'est au tour de Philippe Cosson d'abdiquer.
La boîte perfectible depuis la veille n'aura pas tenu jusqu'au terme du rallye puisqu'elle s'est littéralement coupé en deux !!!
Mais pendant que certains galèrent, d'autres se sentent pousser des ailes à l'image de Damien Pocheluberry auteur d'un dimanche magistral.
Ce dernier va batailler avec les premiers du challenge toute la journée et va même manqué pour peu (12'') le scratch de l'ES10.


Révélation du rallye pour Damien Pocheluberry qui a surpris les ténors de la classe 5 pour ses perfs

Au terme du rallye, le challenge est donc remporté haut la main par Vincent Poincelet qui décroche les 12 scratchs du week-end et la 8ème place du général
sur la 2ème marche du podium on retrouve Michael Caze à 2min32 qui prouve que son Tomahawk est arrivé à maturité. Renoulleau à 4min32 complète enfin ce podium. Suivent ensuite: 4ème: Nicolas Gouin à 5min25, 5ème: Christophe Aubry à 12min22 et 6ème: Damien Pocheluberry à 12min24.
Du côté du trophée 4x4, l'animation était elle aussi au rendez-vous. Il est vrai qu'avec 17 équipages au départ du rallye, il y avait de quoi s'attendre à une belle bagarre.
Philippe Andrieu s'mpose logiquement avec son Isuzu D-Max T1B. Derrière Jean-Luc Esteve obtient la seconde place du podium mais surtout il est le premier T2.
Ce double résultat permet au Girondin de prendre les commandes du trophée.


Estéve reprend les rênes du championnat 4x4, entièrement mérité

Le Discovery V8 a mené une course impériale du début à la fin pour contenir les assauts du revenant Alain Cournil qui ferme finalement le podium.
Un petit mot sur Fabien Daigneau qui conserve sa seconde place au classement provisoire du trophée.
Il se sera fait violence tout le week-end pour terminer 10ème de catégorie et 8ème de classe.

De l'avis général cette épreuve Cantaloue a été un régal. Bravo aux organisateurs pour ce savant cocktail de magnifiques paysages et de pistes très exigeantes.
Un mélange qui n'est pas sans rappeler un certain rallye d'Orthez, la prochaine épreuve du calendrier.
Rendez-vous donc les 7, 8 et 9 août en terre béarnaise pour la suite d'un championnat qui est loin d'avoir livré tous ses rebondissements
.

Sébastien Chopin

DANS LE RETRO :


Le champion sortant José Castan pilotait cette fois-ci le Foquet Seat TDI
aperçu en ouvreur au dernier Dunes et Marais. Il termine quatorzième.
Dimanche soir, José résume sa course « Je me suis amusé ce week-end.
C'est une auto à la conduite différente(...). Elle a un bon potentiel.(...).
Il reste juste a résoudre le problème de pression de turbo (rires) ».
Mais la véritable satisfaction pour José vient de la course et surtout du scratch de son fils Manu :
« il m'a offert un beau cadeau de fête des pères » dira-t-il lors de la remise des prix.

Changements motorisation et boîte pour Servière sur son Caze :
de trés bons temps en super rallye le dimanche, de bonnes augures pour ce talentueux pilote


Retour trés apprécié de Philippe Basso qui avait pris un peu de recul pour raison de santé.
Malheureusement, ce dernier est trahi par la direction de son Freelander
lors de la première journée et est contraint à l'abandon.

Première en rallye tout terrain pour le multiple champion de France d'autocross Christophe Rigaudière
qui courait sur l'ancien Diablo de Chrisotphe Costes.
Pour sa première course, le pilote se classe 28 non sans avoir été épargné par les crevaisons,.
Mais au final, celui-ci a adoré ce baptême comme il le résume après le rallye : « Un week-end parfait (...).
Vous pratiquez vraiment un sport très sympa, de très haut niveau et avec de belles machines.
Perso je ne regrette absolument pas cette nouvelle expérience et
j’espère pouvoir la renouveler un de ces quatre car j’ai beaucoup appris et apprécié. Un grand merci à vous tous »


Emotion pour l'équipage Vigouroux
qui revenait à la compétition avec une auto entièrement
reconstruite après leur sortie l'an passé sur ce même rallye.
Il termine sixième de catégorie non sans avoir remercié les amis qui les ont soutenus et aidés.


Que ça roule vite devant !
C'est bien ce que doit se dire Jean-Marie Verrier de retour en rallyes cette saison.
Ancien champion de France de la catégorie il y a plus de 10 ans,
le rythme version sprint devrait être trouvé d'ici la fin de saison


Pas de chance ! cette année pour Sébastien Moléres. 2 courses, 2 abandons
avec l'ancienne auto multiple championne de France de Nicolas Larroquet.
Cette fois c'est un problème de démarreur qui est venu ruiner tout espoir avant même la première ES

Honneurs pour Jean-Claude Costes.
La carrière du doyen du championnat – à l'origine de ce rallye du Cantal – a été saluée
comme il se doit lors de la remise des prix.