GERS 1992
Texte et photos Robert Ollivier, M.
Mazuir, Yves Gallet,
Yvonick Jambon
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Contrairement à " Chalosse ", qui a
enregistré le maximum de concurents jusqu'à présent,
l'épreuve du " Gers-Armagnac "
(deux semaines plus tard) n'a attiré que 54 engagés ; les casses
de l'épreuve précédente , un calendrier mal équilibré
(3 déplacements dans le Sud-Ouest en 4 semaines),
la proximité des " Cimes " que certains ne manqueraient pour
rien au monde, mais aussi un tracé qui ne déclenche pas l'enthousiasme
chez la plupart des pilotes : ce sont là sans doute des raisons suffisantes
qui peuvent justifier cette désaffectation.
Quelques consolations tout de même : le beau temps était au rendez
vous, mais sans la poussière si pénible l'an passé.
Les petits futés qui, à « Chalosse", avaient martelé
sans répit le tronc des pins avec leur " Tahiti-douche "
comme la pub,
n'ont point réussi cette fois à précipiter la moindre
goutte de pluie : seules sont apparues, aux abords du parc fermé,
quelques nymphes dont les appuis aérodynamiques n'avaient rien de commun
avec un buggy Fouquet ou autre Phil's Bug
mais qui, après réflexion, avaient toutes les raisons de figurer
dans la catégorie " tout tes reins "...
Garat: toujours plus haut...
Le passage de Garat aux quatre roues motrices n'a pas tardé a porter
ses fruits. Il est une des révélations de l'été.
Bien inspiré eût été celui
qui aurait pu prévoir un tel succès cette saison pour le pilote
basque, récemment converti au buggy 4 roues motrices,
un Phil's Bug construit par ses soins et dont nous vous présentions
les caractéristiques dans nos colonnes du mois de février.
Prudent à " Arzacq " pour sa première sortie, il termine
12e ; au " Labourd " des ennuis d'embrayage le contraignent à
l'abandon mais c'est ensuite l'escalade :
5e au " Perche ", 4e à " Chalosse" et 3e cette
fois. Lui-même est surpris de tant d'efficacité et de réussite,
d'autant que les sommes investies dans la construction n'ont pas excédé
les 100 000 F, soit la moitié, voire le tiers des buggies qui trustent
habituellement les premières places.
Il est certain que la configuration du tracé ne permet pas ici à
toute la puissance des engins présents de s'exprimer librement.
Une 3e place, c'est déjà très bien, mais on est tout
de même passé très près de la victoire scratch
: l'écart qui le sépare de Capin,
le vainqueur, est à quelque chose près le temps perdu par Garat
dans l'E.C 6 suite à un problème d'accélérateur.
Or, les deux premiers, Capin et Poincelet, n'ont pas encore connu le moindre
ennui mécanique...
C'est donc un podium amplement mérité qui revient au Basque
qui, d'entrée de jeu, signait deux scratches
alors que Calzavana devait attendre la 3ème EC avant de trouver véritablement
ses marques.
Capin, désolé de n'avoir pu mener le samedi matin,
prenait une belle revanche l'après midi et s'imposait quatre fois de
suite, prenant ainsi la tête des opérations avec 32" d'avance
sur Turon-Barrère,
et 59 sur Poincelet qui découvrait l'épreuve et avouait son
impuissance à faire mieux.
Garat, victime de son accélérateur, rétrogradait au 5ème
rang, à 5" derrière Clévenot qui venait de signer
le dernier scratch à égalité
avec Capin dans la dernière EC de la 1ère étape. L'abandon
de Calzava après sept EC (transmission) aurait pu permettre
à Turon et à son buggy « Ville de Pau» de rejoindre
le sommet du classement provisoire du championnat.
Un sommet qu'il aurait partagé avec « Calza» et Capin,
tous trois ex aequo. Il lui suffisait pour cela de conserver sa place de second
ce qui, logiquement, ne présentait pas de difficultés majeures.
Mais c'était compter sans ses douleurs à la main, occasionnées
par un retour de volant,
qui l'entrainaient à la faute le lendemain. Garat s'imposait alors
d'entrée, comme la veille, dans les deux premières EC,
passant du coup devant Clévenot dont le support d'alternateur lui imposait
l'abandon peu après.
Girardin, l'ex-leader du championnat, subissait le même sort à
la suite d'ennuis moteur.
Plus chanceux, Ardurats, trahi par son pont avant, regagnait in extremis le
parc fermé avant les deux dernières EC de l'après-midi,
et conservait sa 5ème place devant Lamic, qui s'offrit un double scratch
à Eauze, dans son fief.
Goni quant à lui, enlevait la classe 2 sur son Phil's Car 2 roue motrices.
Victorieux sur ses terres devant Poincelet et Garat, Michel Capin se retrouve
provisoirement en tête du championnat à égalité
avec Calzavara, malchanceux sur l'épreuve gersoise...
Les armes absolues?
Si bien des rebondissements demeurent possibles dans
le groupe T3 d'ici la fin de saison,
on ne se fait guère d'illusions dans les autres catégories:
en T1, ce sera le Renault Cherokee de Bernad et en T2, le Mitsubishi de Hardy,
sauf incidents majeurs...
En remportant les 17 scratches de son groupe (T1), l'équipage Ryckeboer-Lacouture
n'a laissé aucune chance à la concurrence;
Bernad, 29 le samedi soir à 1'30", devait capituler le lendemain
sur ennuis électriques. Bossart, guère plus chanceux,
subissait la même sanction (train avant ouvert) et c'est finalement
Lhotellerie qui héritait de la 29 place du groupe,
suivi de Blancart vainqueur de classe devant Maggi, tous deux sur Vitara.
En Diesel, l'UMM de Verrier prenait le meilleur sur celui de Lemeille
victime d'une rupture de lames de suspension dans les dernières EC.
En . T2, Houyet son Vitara s'imposaient dans la 1r9 épreuve
mais abandonnaient en milieu d'après-midi (Vapor-Lock). Raymondis (Discovery)
tentait le forcing et signait trois victoires successives dont deux à
égalité avec Hardy,
qui prit les choses en mains par la suite et s'imposa jusqu'au bout.
Zielinski (Lada) dont nous soulignions la dernière fois l'efficacité
et la fiabilité, connaissait cette fois l'abandon
et laissait le champ libre à l'équipage landais Monnier-Duvignau.
Verrier et Dieulle décrochent la meilleure performance diesel.
SVP
: il
arrive que d'anciens concurrents visitant ces pages m'écrivent
pour savoir si je possède la liste des engagés ainsi
que d'autres articles de presse de ce rallye. Je complèterai
par conséquent ces résumés. |