JEAN DE LA FONTAINE  1991


Texte Gérard Bourdet,J.-F. Lanoiselée,Yvonick Jambon Photos Robert OllivierRobert Ollivier, M. Paucher, Yvonick Jambon




Rien ne sert de courir ...

Il faut partir à point. Cette morale sera une véritable prophétie dans le fief de son auteur, Jean de La Fontaine. En effet, le tracé très roulant de la
quatrième épreuve du championnat de France s'est avéré très difficile pour les machines.
Le rythme y est très élevé, et engendre des casses et des crevaisons à répétition. Mais encore une fois les régionaux, plus aguerris à ce type d'épreuve,
trusteront les places d'honneur en début de course. Un rallye qui, il est vrai, connaîtra une petite baisse d'engagés d'environ 10 %.
Une surprise, vu les rallyes du début de saison en hausse de 10 % de participation. Peutêtre un terrain trop typé rallye sur terre...
et pas assez diversifié en est la cause.
Toujours est-il que les pilotes s'en sont accommodés et nous ont offert un très beau spectacle durant deux jours.

Sur un tracé aussi rapide, les temps réalisés dans chaque spéciale seront très serrés, et l'on dénombrera pas moins de huit vainqueurs
de spéciales différents. Comme l'année dernière, on devra attendre la dernière spéciale du dimanche pour connaître le nom du vainqueur.
Parmi les 96 partants de ce rallye, Philippe est le seul à avoir déjà gagné au Jean de la Fontaine (c'était en 84 !).
Les pronostics vont donc bon train et les paris sont ouverts. Face aux leaders du championnat venus du sud, TuronBarrère, Ardurats et Capin,
le Normand Philippe, champion 90, les locaux Poincelet, Estienney et Girardin, le Savoyard Pachiaudi, Cosson, Fimbel, Bigot : une furieuse empoignade commence.

Dès le premier round, c'est le buggy deux roues motrices du local Poincelet qui devance Turon-Barrère, actuel leader du championnat.
Le champion en titre, Philippe, marque légèrement le pas. Ce premier duo ne va durer que 3 spéciales.
Dans le premier chrono de l'après-midi, Turon-Barrère reprend les devant avec le tenace Poincelet et Mur, tous premiers ex-aequo.
La journée s'annonçait des plus ouvertes, même si l'un des favori, en début de seconde boucle, le Palois Turon-Barrère, abandonne sur jante arrière pulvérisée.
Une opportunité que ne compte pas laisser échapper Philippe, une bonne occasion de refaire son retard au championnat.
Il en profite pour s'adjuger la quatrième spéciale et prendre par là-même la tête de la course pour 2 secondes, devant Poincelet.
Ce dernier restera impérial lors de la première spéciale de la boucle. A chaque passage (sauf le dernier ou il prend seulement 1 seconde)
il tiendra la horde de sauvages en respect. Cela ne suffira pas pour contenir le Phil's Bug 4 x 4 de Philippe.
Au soir du premier jour, le Normand dispose de 30 secondes d'avance sur le régional Poincelet ; suivent Estienney à 39 secondes et Hubert à 55 secondes.
Pachiaudi, sixième, connaît une journée difficile: il grille son embrayage sur la liaison, prend une minute de pénalité et crève, encore 30 secondes de perdues.
Nos amis du sud-ouest, peu habitués à un terrain aussi roulant et quelque peu déroutés au début, se «font une raison».Capin se place 7' et Ardurats S'.
Une journée difficile pour certains, en effet de nombreux équipages, comme Hurel, laisseront pas mal de pneus dans la bataille.

La liste des abandons s'allonge: Girardin (compresseur), Fimbel (moteur), Mur (sortie de route) sont parmi ceux-là.
Cosson perd 8' dans l'EC 5 et plonge dans les profondeurs du classement.
En groupe 4, Ferreira et son Mitsubishi dominent après que Lansac ait perdu beaucoup de temps dans l'EC 10, terme de la 1re étape.
C'est en groupe 2 que l'affaire est des plus indécises: Bernad, Ryckeboer et Hardy se tiennent en moins d'une minute.
Ryckeboer, très mal classé dans la sélection puis perdant 2' dans l'EC 7, accomplit une course poursuite fabuleuse,
se hissant souvent dans les 15 meilleurs temps. Enfin en groupe 3, Inglot (AX) superbement parti, a dû abandonner dès l'EC 3 et Edde (505) est un confortable leader.


Drôle de chicane !!

Le dimanche, Philippe, bien qu'en tête, ne peut se permettre de « folâtrer» car Poincelet est bien décidé à jouer son vatout.
D'entrée il attaque et réalise dans Vincelles (l'EC 1) un temps record qui ne sera plus approché de la journée.
Philippe, Pachiaudi et Estienney lâchent 5".
Hélas! c'est le chant du cygne pour l'équipage axonais. Un ennui de courroie ralentit le buggy orange... façon de parler! lui coûte d'abord 15" dans l'EC 2
puis arrive l'EC 3. Une chicane de ralentissement y a été modifiée: de ralentissement elle est devenue un obstacle à contourner.
Philippe s'élance en tête, crève à mi-parcours et découvre donc la chicane à petite vitesse.
Poincelet surgit lui à pleine vitesse, ne peut éviter totalement l'obstacle et « s'envole» dans une impressionnante série de tonneaux,
heureusement sans conséquences pour navigateur et pilote.
Avec cet abandon stupide, Poincelet paie au prix fort une information non diffusée aux pilotes.
D'autant plus dommage qu'avec cette sécheresse, le buggy SPDO semblait en mesure de l'emporter.Il en faut plus pour entamer le moral de ce solide gaillard.
On devrait le revoir sur un nouveau buggy. Exit, l'outsider. Entre-temps, Philippe est parvenu à sortir de la spéciale.

Son avance n'est plus que de 18" sur Estienney, 27 sur Hubert et 1'21" sur Pachiaudi. L'écrémage continue car dans le début du deuxième tour le leader,
Philippe, pénalisé par un blocage de boîte, va à la faute et devra lui aussi abandonner. Estienney est en tête mais dès la spéciale suivante
c'est Hubert qui prend le commandement. Il reste 7 EC à parcourir. A partir de là, on va assister au retour en fanfare d'Yves pachiaudi.
C'est simple: il signera 9 scratches sur 12. Il en partagera néanmoins quelques uns avec Hubert et Estienney.
Une remontée époustouflante qui traduit une bonne santé du tandem pilote-nouveau buggy. Les trois équipages vont se donner à fond, se partageant les scratches.
Dans l'ultime boucle, Estienney est à 11" de Hubert, une crevaison et un fil de bougie baladeur dans l'avant dernier chrono mettent fin au suspense.
Mais Hubert, de son côté, ne fera pas d'erreur et alignera quelques très bons chronos. Le Normand, au volant de son efficace Phil's Bug compresseur,
gardera son avance jusqu'à la fin. Hubert et son navigateur Legentil peuvent enfin laisser exploser leur joie! Estienney échoue à un peu plus de 10 secondes
et Yves Pachiaudi, 3" termine à 34 secondes.
Derrière, le sud-ouest réalise un beau tir groupé: Herbert (4'), Capin (5') et Ardurats (6'). «Si on m'avait prédit une cinquième place,
j'aurai signé tout de suite» dira même Michel Capin. Une prestation plus qu'honorable, qui leur permet d'engranger
quelques précieux points pour la suite du championnat. La route jusqu'à Plaines et Vallées est encore longue, mais les trois Fouquet Men seront difficile à déloger...
Une fin de saison qui s'annonce d'ores et déjà très prometteuse. .

Derrière, on assiste à une magnifique remontée de Cosson qui passera de la 36" place à la 16", le tout dans la poussière folle des concurrents à doubler.
Bigot effectue lui aussi une superbe étape, mais pour lui la chevauchée se termine sur 3 roues dans l'ultime chrono.
Abandonner si près du but est toujours cruel.
En groupe 5, après l'abandon de Poincelet, la succession était ouverte entre Salin et Oudin. Beau duel dont sort vainqueur le couple Salin.
Une victoire anniversaire pour la R5 « très spéciale» conçue et mise au point par son pilote il y a tout juste un an. Lebec (10') et Foucart (14') complètent le podium.
Ferreira a eu bien du mal à accomplir la dernière boucle mais l'emporte tout de même en groupe 4 aux dépens de Lansac
alors que Ryckeboer s'est offert tous les scratches du dimanche en groupe 2, amenant ainsi le Cherokee dans les 10 premiers du général.
Un exploit qui lui vaut d'occuper aujourd'hui la 6" place du championnat de France. Trois rescapés seulement en groupe 3:
Abraham a tout de même hissé sa Visa à la 30" place du général.
Pour le compte du challenge Lada, 20 concurrents figuraient au départ. 50 % seulement rejoignent l'arrivée parmi lesquels
trois équipages ont nettement dominé: Derognat-Germain, Desjouis-Bouyoucos et Bouvier-Carré.

 


En tète après l'abandon de Pierre Philippe, Estienney sera ensuite passé par Hubert.

 

Fiche technique

1er·2juin ·16' édition - 4' manche du Ch pt de France - Orga· nisation : ASA 02 et écurie Jean de la Fontaine à ChâteauThierry (02) -
Parcours: boucle comprenant 3 EC à faire 3 fois le samedi, 4 fois le dimanche, au total 327 km dont 111 chronométrés - Engagés: 103 - Partants: 96 - Classés:
45 - Météo: temps frais et ensoleillé - Engagement: 1 900 F (avec publicité) - Prix en espèces: 53 960 F - Palmarès 90 :
Calzavara-Bordas (Fouquet) - 89: Briavoine-Patat (Phil' Bug).

Classements

A l'issue de la 1re étape 1. Philippe·Girard (Phil's Car) 37'23" (1er groupe 6)·2. Poincelet· Bachelin (Buggy SPDO) 37'53" (1er groupe 5) . 3. EstienneyEstienney (Phil's Car) 38'02" - 4. Hubert-Legentil (Phil's Car) 38'16" - 5. Herbert-Baudin (Rivet) 38'45"·6. Pachiaudi-Chardin (Pachiaudi) 39'12"·7. Capin·Brau (Fouquet) 39'25" - 8. Ardurats· Bielle (Fouquet) 40'06" . 9. Salin-Salin (Salin TT) 40'16" . 10. Oudin·Menet (Phil's Car) 40'53" -...12. Ferreira·Hagnus (Mitsu· bishi Pajero) 42'24" (1er groupe 4)·...16. Bernad·Monart (Renault Cherokee) 43'22" (1 er groupe 2)· ... 21. Edde·Godet (505) 45'13" (1er groupe 3) . ... 61 classés.
Classement final 1. Hubert-Legentil (Phil's Car) 1 h 23'30" (1er groupe 6) . 2.
Estienney·Estienney (Phil's Car) 1 h 23'41" - 3. Pachiaudi-Chardin (Pachiaudi) 1 h 24'04" - 4. Herbert-Baudin (Rivet) 1 h 25'35" - 5.
Capin-Brau (Fouquet) 1 h 26'31" . 6. Ardurats-Bielle (Fouquet) 1 h 27'56" . 7. Salin·Salin (Salin TT) 1 h 28'57" (1er groupe 5) .
8. Gerand·Gerand (Phil's Car) 1 h 33'41" . 9. Ryckeboer· Dannenmuller(Renault Cherokee) 1 h 34'25" (1er groupe 2) ·10.
Lebec·Lebec (Phil's Car) 1 h 36'16" ·11. Ferreira·Hagnus (Mit· subishi Pajero) 1 h 36'21" (1er groupe 4) . 12. Bernad-Monart (Renault Cherokee) 1 h 36'23" . 13. Lansac-Balluraud (Renault Cherokee) 1 h 36'40" ·14. Foucart-Foujanet (504 Proto) 1 h 37'14" ·15. Hardy-Bonon (Mitsubishi Paiero) 1 h 37'43" - 16. Cosson· Defoor (Phil's Car) 1 h 38'30" . 17. Blanche-Fraizier (Strakit) 1 h 42'02" . 18. Derognat-Germain (Lada Niva) 1 h 42'20" . 19. Esbrat-Terrisse (Mitsubishi Paiero) 1 h 42'31" - 20. Varangle· Racquet (Phil's Car) 1 h 44'12" - 21. Blancart-Combalot (Santana) 1 h 44'34" - 22. Allard-Tranchant (Land Rover) 1 h 44'50" - 23.
Desiouis·Tranchant (Lada Niva) 1 h 45'11" - 24. MoyeraertAmoros (Strakit) 1 h 45'40"·25. Tétard·Fonte (Punch) 1 h 45'49" . 26. Houy-Guerron (Santana) 1 h 46'09" - 27. Loubet-Chertier (Nissan Patrol) 1 h 46'10" - 28. Lhotelierie·Moreau (Land Rover) 1 h 47'09" - 29. Bouvier·Carre (Lada N iva) 1 h 48'21" - 30_ Abraham·Archeray (Visa) 1 h 49'36" (1er groupe 3)·31. Merckling· Vernière (Lada Niva) 1 h 50'01"·32. Bandieri·Bandieri (Toyota BJ71) 1 h 50'07" - 33. Lemeille-Anquetin (Lada Niva) 1 h 50'31" ·34. Aubert·Gaudenot (RenauIl4) 1 h 52'14"·35. Verrier·Arnaud (Lada Niva) 1 h 54'00" . 36. Lefèbvre-Baghdad (Lada Niva) 1 h 55'15"·37. Voyeux-Coutin (Lada) 1 h 56'29"·38. Merckling· Lamy (Latole 21 1 h 56'49" . 39. Gillard-Prieux (Lada Niva) 1 h 59'11" - 40. Dumez·Baudet (Renault 5) 2 h 00'18" - 41. BassoBasso (Land Rover) 2 h 01 '38" ·42. Rocquet-Coche (Mitsubishi Paiero) 2 h 02'29" - 43. Vanhealwyn·Canet (Lada Niva) 2 h 03'56" . 44. Bacon·Gomes (Nissan patrol) 2 h 12'30" . 45. GrenierGrenier (Buggy Grenier) 3 h 02'05".
Le point du championnat 1. Turon-Barrère 52 pts . 2. Ardurats 46 pts . 3. Capin 45 pts 4 ex·aequo. Herbert et Hubert 41 pts· 6. Ryckeboer 40 pts, etc.

 

GROUPE 2:
CHEROKEEMANIA !


Look officiel pour le Pajero V6 d'Hardy. Le Mitsubishi évolue doucement (montage d'Olhins), mais manque encore de pêche...

Ils sont là ! Qui? Les Cherokee, pardi!
A leurs volants, Ryckeboer et Bernad, véritables épouvantails de la catégorie.
On les regarde aujourd'hui comme on regarde un fauve ou un prédateur. A la limite, ils font peur.
Pourtant, il y en a un qui ne semble pas impressionné, c'est Hardy, le troisième de la bande. Pour l'occasion,
il a repeint son Pajero V 6 aux couleurs officielles (Façon Nikon sur le Dakar), sûrement une des plus belles décos du plateau.
De surcroît, il a monté quatre Ohlins. Esthétiquement, le Mitsubishi n'a rien à envier aux Cherokee : du sérieux tout ça !
Pour Ryckeboer, la journée commence
plutôt mal : double crevaison dans le prologue, fort de son expérience, il préfère lever le pied.
Bilan de l'opération: 42 secondes de perdues .sur le leader de la catégorie: Bernad. Hardy (2') est à 3 secondes du premier Cherokee.
Ryckeboer passera sa journée à refaire son retard.
Dans la première spéciale de la journée, il grignote 2 secondes à Bernad, en reprend 23 dans la suivante et dans la troisième, 16".
A l'issue du premier tour, il est revenu à 1 seconde. Il faut dire que le Dacquois a sorti l'attaque des grands jours, et dans la cinquième spéciale
il passe en tête du groupe, augmentant encore son avance dans la sixième. Mais le Cherokee de Dax crèvera à nouveau
et perdra tout le bénéfice des spéciales précédentes, 1'44. Il repartira de plus belle pour échouer en fin de journée à la deuxième place à 19 secondes de Bemad.
Ce dernier couche son Cherokee dans un trou et perd 30 secondes, mais ne connaît pas de crevaison, tout comme le troisième,
Hardy, ravi de ses amortisseurs : «L'auto est méconnaissable, elle ressemble en tenue de route à mon ancien groupe 4,
elle ne se vautre plus et je gagne pas mal de secondes». En effet, Jérôme Hardy ne se laissera pas

distancer, il roulera régulièrement dans les temps du deuxième Cherokee.
Le classement du premier jour regroupe les trois hommes en 40 secondes: 16' Bernad, 17' Ryckeboer à 19 secondes et Hardy à 40 secondes.
A la quatrième pIace du groupe, on retrouve Esbrat (2' Pajero) très incisif et bien prêt à conjurer le mauvais sort de ce début de saison.
Derrière Loubet (Nissan GR), le diesel, devance le Vitara de Houy. Verrier fait la loi chez les Niva.
Le lendemain matin, Ryckeboer, après sa surconsommation de «caoutchouc», se retrouve sans pneus.
Bemad, son rival direct, fair play, lui offre les siens. Sympa! Ryckeboer repart aussi fort que la veille pour reprendre coûte que coûte cette première place
et signe trois victoires de groupe successi ves et se retrouve de nouveau en tête à la fin du premier tour. Les temps seront très serrés,
mais Bernad connaîtra à son tour les affres de la crevaison. Ryckeboer prend le large, mais beau joueur rend les pneus à Bernad.
Francis, dans un mauvais jour, crève à nouveau sur la liaison et prend des pénalités. Les jeux sont faits:
Ryckeboer rentre pour la première fois de la saison dans les dix premiers scratch, il est neuvième, superbe!
Rarement un groupe 2 est rentré dans les 10.
Bernad (12') termine à 1'58 et Hardy (15') à 3' 18. Esbrat réalise une belle course et s'adjuge la quatrième place : un peu de baume au coeur pour l'Auvergnat.
Houy (Vitara) repasse devant Loubet (Nissan GR) pour... une petite seconde. Verrier confirme sa première journée et rentre au parc première
Niva, devant Vanhaelwyn. Au challenge des 4 x 4 de série, Ryckeboer confirme sa première place avec 40 points devant Bernad, 25 points.
Jérôme Hardy perd sa deuxième place pour un point.
Chaud!

Challenge des 4 x 4 de ~érie (après 4 épreuves) Pilote Véhicule Gr Points 1 A. Ryckeboer Cherokee 2 40 2 F. Bernod Cherokee 2 25
3 J. Hardy Paiera V6 2 24 4 P. Houy Vitam 2 20 5 G. Loubet Nissan GR 2 17
. ..

GROUPE 4:
RAPIDISSIMO LES 4x 4!


Ferreira mène son Mitsubishi à la première place du groupe 4.

Cette catégorie, délaissée l'an dernier, connaît cette année des jours meilleurs. Mais d'entrée, deux favoris seront hors jeu.
Tout d'abord Blancart, l'actuel leader de la catégorie au championnat. En effet, les commissaires techniques viennent de s'apercevoir
que le Santana Samuraï est homologué en rallyes TT, mais dans la version longue. Et hop, un déclassement en groupe 6... au beau milieu des buggies. Rageant non? Une saison gâchée pour le sympathique trialiste.
Dans la série, on continue, Bossard casse encore un arbre de roue dès les premiers kilomètres: 0 point pour le Land Esso...
Un parcours qui s'éclaircissait pour les deux favoris, Lansac (Cherokee) à ma droite et Fen'eira (Pajero) à ma gauche.
Les deux pilotes vont s' arsouiller deux jours durant. Lansac prendra le meilleur dans le prologue et dans la première ES,
mais le superbe Mitsubishi (220 ch) ripostera. Le Cherokee crèvera trois fois dans la dernière boucle et ce, dans trois spéciales différentes.
Il perdra ainsi le contact et terminera le samedi soir deuxième du groupe à l' 52 du bolide jaune.
Véritablement survolté, le pilote Mitsubishi rentrera douzième au parc, premier 4 x 4 traditionnel. Denière, c'est encore une fois une Lada qui sème la zizanie.
Derognat devance une autre Ni va, celle de Desjouis.
Au petit matin du deuxième jour, Lansac repaIt à l'attaque dès la première spéciale, mais arrache un amortisseur. Il gardera sa deuxième place
tout en signant quelques très bons temps. De son côté, Ferreira continue à «souder», réussissant les deux meilleures places d'un 4 x 4 traditionnel: 10' et 9'.
Un levier de vitesses cassé lui fera perdre énormément de temps dans les derniers chronos, une opportunité pour le second?
Georges Lansac! Non, car celui-ci vient de casser son différentiel. Fen'eira finit onzième: 19 secondes devant Lansac.
Un beau duel que l'on aimerait revoir au Perche. Derognat, au prix d'une très belle attaque, place sa Niva à la troisième place du groupe,
devant le Land VS d'Allard et les Lada de Desjouis et Bouvier. Bandieri (S' de catégorie) marque les points du diesel.
Au championnat, Lansac (16'), IS points revient sur le Leader Bossard (22 points).

 

 


On savait que le Phil's Bug à compresseur d'Hubert était efficace, mais le pilote vient de prouver qu'il savait s'en servir... Le titre 91 ?

 

 

 


M. Turon-Barrère, stoppé d'entrée par un bris de jante, garde néanmoins la tête du championnat, mais derrière ça se resserre.